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Pensées éphémères
25 mars 2008

Je venais d'entrer dans un monde que je ne connaissait pas..

Substance illicite, à jamais bénite, mon corps t'invite. Poudre blanche ou liquide transparent, ce n'est pas le plus important, tu existes, voila le principal, compatis à la douleur de mon élément. Maintenant que tu es là, tout est différent. Dans une seringue ou roulée dans du papier, tu rentres lentement dans mon corps d'enfant ; j'ai l'impression de vivre un conte de fées. Tout est beau et lent, moins fatiguant. Je t'aime plus que tout, à la vie j'ai repris goût.

Flash, début du voyage, je m'écroule, regarde ces formes aux couleurs vives tourner autour de moi. Je reste allongée là, patiemment, pendant je ne sais combien de temps, telle un enfant découvrant la vie, telle une adolescente découvrant le pire, encore en plein délire dans un monde sans avenir...
Je déguste une cacahuète salée, délicieuse, piquante, rassasiant avec appétit ma langue dévorante... Le sel m'envahit. Je continue à manger chaque cacahuète, une par une, chacune différente, une dizaine de grains de sels dans l'une, trente dans l'autre. Je les sens, les goûte, les vois, mes cinq sens émerveillés. Enfin rassasiée, une douce amande vint à ma bouche maintenant sucrée. Je venais de commettre un péché, quelle gourmande...!
Ayant fini mon délicieux repas, je mis de la musique et me rasseya. J'étais la guitare, la batterie, la voix, tous les instruments à la fois. Chaque note était particulière et prenait une expression différente, le rythme accélérait, ralentissait en fonction des notes que ce groupe si talentueux jouai. J'aurais voulu quelqu'un près de moi, dans le même monde merveilleux, avec qui danser et m'évader... Je rêvais dans un autre univers, magique, plaisant, ignorant, voluptés occultes de mes sentiments...

Front brulant et mains glacées, la descente venait de commencer. Une autre dose, vite, je dois me dépêcher, plus rien à ma disposition, le pire venait d'arriver, comment vais-je m'en sortir... je dois me débrouiller. Je n'ai pas la force de me lever, de marcher, pourtant il le faut, je dois me calmer. Je me met debout avec tant d'efforts ! La musique lente continuant de me bercer, l'amande délectable toujours dans la bouche d'une droguée... La pièce se met à tourner, je suis seule, paumée, je ne parviens pas à avancer, je tremble, j'ai la nausée. Il me faut une dose, un truc qui m'arrache de ce que je n'avais pas du tout envisagé. Quelques heures ont passé après une souffrance cruelle, avec à disposition, juste quelques cachets. La prochaine fois, j'inviterais quelqu'un à partager mon voyage. A deux, on peut mieux s'entraider...A deux, on peut mieux s'amuser...

Voila ce qui m'arrive chaque jour grâce à toi, substance inconnue qui me réjouie. Les gens ne connaissent pas ce bonheur de faire fusion avec toi, un peu d'action dans une vie ou chaque jour est semblable ne peux point décevoir. Je t'achète, te revends, maintenant, c'est les problèmes d'argent, les problèmes avec les parents, mais tu es quand même là, c'est le plus important. Tous les jours, tu viens à moi, entre dans mon corps, dans mon sang, modifie mon âme d'adolescente perdue dans le temps.
Au fil des jours il m'en faut plus, beaucoup plus... Mais maintenant je suis fatiguée, rassasiée de tes effets, je veux me reposer, je dois te quitter... Lâche-moi, ne me harcèle pas, vas trouver quelqu'un de plus fort que moi ! Tu as tout gâché, mon année ou je devais si bien travailler, l'amour qui entre ma famille était difficilement né, et ma mère, tu l'as faire pleurer.Mon frère...il ne savait plus quoi faire pour m'aider. Peau blanche, yeux rouges, pupilles dilatées, corps squelettique dans un univers plus froid et moins animé. Dégout de la vie, envie de mourir, je continue quand même à t'utiliser car je ne peux m'en sortir. Aidez-moi ! Regardez-moi ! J'ai changé à cause de lui, mon ami, qui m'a un jour présentée à toi. Les larmes coulent chaque jour un peu plus fort, un peu plus bas, sur mes bras ou j'ai commis tant de dégâts...

Maintenant, je suis allongée sur un lit d'hppital, dans le coma. Peut-être que je ne me réveillerais pas. Je t'ai donné ma vie, tu m'as trahie, voila la confiance accordée a une substance dont je ne connaissais pas la provenance. J'ai quitté mes parents, mes amis, eux qui m'aimait tant dans ce monde fragile que je croyais moins difficile et ou je pensais que tout était permis et docile...

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